Data contracts et data product marketplaces : le duo gagnant pour valoriser vos données

Pour favoriser l’adoption, les données doivent être à la fois fiables et faciles à exploiter pour les utilisateurs métier. Ce n’est qu’à cette condition qu’elles pourront réellement générer de la valeur pour l’organisation et rentabiliser les investissements réalisés dans les solutions de gestions de données. 

Créer et diffuser des data products via une marketplace garantit que les données sont prêtes à l’emploi et réellement adaptées aux besoins métier. Intégrés aux data products et disponibles via la data product marketplace, les data contracts instaurent un véritable climat de confiance entre producteurs et consommateurs — qu’ils soient humains ou IA — en apportant des garanties claires et des accords de niveau de service (SLA) sur la qualité, la fiabilité et les conditions d’usage des données. 

Les data contracts jouent donc un rôle clé pour libérer le potentiel de vos données. Découvrez dans cet article ce qu’ils contiennent et la manière dont ils s’intègrent dans une data product marketplace pour faciliter le partage et la collaboration autour des données.

Un data contract est un accord formel définissant la manière dont les données sont structurées, formatées et échangées entre les différents composants d’un système de données. Il est généralement créé en YAML (le format standard du secteur) pour des raisons de cohérence et de compatibilité, avec un même modèle utilisé dans toute l’organisation.

Que contient un data contract ?

Un data contract formalise en général les points suivants :

• Schéma de données : ce schéma décrit comment les données sont structurées, organisées et formatées. Les définitions peuvent spécifier quels types de formats, de structures (p. ex., Avro ou JSON), et de données seront utilisés.
• Sémantique des données : le contrat doit décrire ce que signifient les données et la manière dont elles doivent être interprétées. Ces informations doivent être claires pour tous les utilisateurs, même non techniques. 
• Qualité des données : le contrat apporte des garanties sur l’exactitude, la complétude et la cohérence des données fournies. Il doit préciser à quelle fréquence elles sont mises à jour et les niveaux de fiabilité et de précision. Il doit également expliquer comment la qualité des données sera évaluée et contrôlée.
• Conditions d’utilisation : les consommateurs doivent comprendre comment les données peuvent être utilisées, partagées ou consultées. Les producteurs doivent définir qui peut y accéder et dans quel cadre. Ce point renforce la gouvernance des données, la sécurité et la conformité réglementaire. 
• Accords de niveau de service (SLA) : le contrat doit inclure des garanties claires sur la fraîcheur des données (leur fréquence de mise à jour), ainsi que la qualité de l’interface. 

Le data contract définit des ports d’entrée et de sortie. Le port d’entrée reçoit les données entrantes et vérifie qu’elles respectent les critères définis dans le contrat, en signalant toute anomalie. Le port de sortie (ou output port), lui, garantit que les données sortantes sont conformes au contrat avant d’être partagées.

La création de data contracts doit être un processus collaboratif et continu entre toutes les parties prenantes. Il doit donc impliquer les producteurs de données, les data architects, les équipes de gouvernance, et surtout les utilisateurs finaux qui consommeront les données. Chacun doit comprendre les termes du contrat et avoir la certitude qu’ils répondent à ses besoins. Un mécanisme de feedback doit également être présent pour corriger rapidement les éventuels problèmes et faire évoluer le contrat dans la durée.

Où sont utilisés les data contracts ?

Les entreprises évoluent aujourd’hui dans un océan de données, dispersées entre différents systèmes internes et externes. Dans ce contexte, les producteurs et les consommateurs de données ne se connaissent pas toujours, et peuvent même appartenir à des organisations distinctes. Les data contracts sont donc essentiels pour encadrer et piloter le partage de données, en précisant clairement ce que chaque partie peut attendre d’un actif data. Ils apportent du contexte et des garanties qui rendent le partage plus sûr dans des architectures distribuées. En instaurant un langage commun, ils réduisent l’ambiguïté, les coûts d’intégration, et renforcent la qualité, la collaboration et la cohérence des données.  

Voici quelques exemples concrets d’utilisation des data contracts :

• Les systèmes temps réel, qui échangent automatiquement des données, souvent à très haute fréquence, comme dans les solutions de trading financier. Les data contracts offrent aux producteurs comme aux consommateurs la garantie que les données sont conformes à leurs exigences et n’affecteront pas leurs systèmes. On retrouve aussi ce type d’usage dans la santé ou la logistique. 
• Les pipelines de données, qui permettent d’automatiser les flux de données entre plusieurs systèmes. Les data contracts définissent le format, la structure et les critères de qualité des données échangées, favorisant l’automatisation des transferts tout en réduisant les risques.
• Les data products. Un data product est un actif de données de forte valeur, créé pour répondre à un besoin métier spécifique sur le long terme, et utilisable facilement par un grand nombre d’utilisateurs. Les data contracts garantissent la qualité, le format et la fiabilité des données, favorisant ainsi leur adoption. Pour en savoir plus sur ce que recouvre un data product, consultez cet article. 

La confiance dans les data products repose sur la présence de data contracts. De la même manière qu’un contrat entre un acheteur et un vendeur inconnu sur un site e-commerce rassure les deux parties, un data contract intégré à un data product offre des garanties similaires qui encouragent son utilisation.

Les data contracts détaillent de manière précise ce que le propriétaire du data product a l’intention de fournir et comment ce data product doit être utilisé, favorisant ainsi un rapport de confiance avec les utilisateurs. 

Chaque data product est livré avec son data contract sur la marketplace afin d’être compréhensible par les utilisateurs de données, et doit être lisible autant par l’homme que la machine pour alimenter les modèles d’IA. Et avec des data products qui peuvent être modifiés ou remplacés au fil de l’évolution des besoins métier, les contrats doivent aussi pouvoir s’adapter.

Une data product marketplace offre un espace centralisé, en libre-service, pour accéder à l’ensemble des actifs data de l’organisation, automatisant la publication, la disponibilité et la consommation des données. À l’image d’un site e-commerce, elle met en avant les data products et autres actifs data, les rend visibles et encourage leur adoption grâce à une expérience fluide et centrée sur l’utilisateur. Conçues pour répondre aux besoins des producteurs, consommateurs et équipes de gouvernance des données, les data product marketplaces doivent être :

• Évolutives, pour absorber la croissance des volumes de données et des usages
• Sécurisées, pour garantir la conformité et une gouvernance robuste
• Orientées utilisateur, afin d’encourager l’adoption, y compris par les profils non techniques
• Simples et intuitives à administrer 

Les data contracts au service d’un rapport de confiance

Les data product marketplaces sont avant tout des plateformes de collaboration entre producteurs et consommateurs de données. Pour que ce modèle fonctionne, la confiance est indispensable. Sans elle, les consommateurs n’auront pas la certitude de ce que couvrent les data products ni de la manière dont ils peuvent les utiliser, tandis que les producteurs et les équipes de gouvernance craindront des accès ou usages non autorisés, avec un impact direct sur la gouvernance et la conformité.

Il est donc indispensable d’intégrer des data contracts au sein des data products, et de les faire respecter via la data product marketplace. Ce levier permet de faire évoluer la consommation des données à grande échelle, avec à la clé plus d’efficacité, des décisions plus pertinentes, un risque réduit, davantage d’innovation et une hausse de la productivité. 

Les Chief Data Officers (CDOs) savent qu’il est crucial de transformer la croissance exponentielle des volumes de données en avantage concurrentiel, en facilitant leur partage dans des formats compréhensibles et exploitables à l’échelle de l’organisation. L’association des data products et des data product marketplaces pose les bases d’un partage fluide et structuré, conçu pour générer de la valeur. Dans ce cadre, les data contracts jouent un rôle central : ils créent un rapport de confiance entre producteurs et consommateurs, favorisent l’adoption et assurent une gouvernance maîtrisée, condition essentielle pour maximiser la valeur des données. 

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